Qu’est-ce qu’un produit de contraste ?
C’est une substance injectable ou ingérable qui améliore la visualisation des organes explorés.
Il existe plusieurs catégories de produit de contraste. Les plus utilisés actuellement sont les produits de contraste iodés (PCI) et les produits de contraste gadolinés (PCG) utilisés en IRM. Depuis peu un produit de contraste gazeux est utilisé en échographie.
Les plus anciens de ces produits de contraste sont ceux utilisés pour l’exploration du tube digestif à base de sulfate de baryum.
Les produits de contraste gadolinés
Ils sont également utilisés par injection intraveineuse dans une veine périphérique du bras. Le contraste est apporté ici par le gadolinium qui est spontanément visible en IRM. Comme les PCI, les PCG peuvent être à l’origine de réactions allergiques vraies, également bien connues et prises en charge par l’unité d’IRM ; et comme pour les PCI des tests allergologiques peuvent et doivent être réalisés afin d’éliminer ultérieurement l’utilisation de produit que vous ne supportez pas.
Les PCG peuvent également avoir un effet nocif sur les reins, le risque n’existe qu’en cas d’insuffisance rénale avérée, et le plus souvent chez des patients dialysés ou suivis en néphrologie. C’est la raison pour laquelle, en présence de facteurs de risques, il peut vous être demandé de pratiquer une prise de sang avant l’examen et en cas de doute le radiologue discutera avec votre néphrologue de l’opportunité de cet examen IRM et de la nécessité de l’injection de gadolinium.
Les produits de contraste échographiques
Ces produits de contraste sont faits de micro-bulles de gaz en suspension dans une solution aqueuse qui est injectée par voie veineuse. Le produit est totalement éliminé en quelques minutes par la respiration. Cette injection est très bien tolérée et n’a aucun effet toxique.
Les produits de contraste barytés
Ce sont des produits à très haut contraste utilisés dès le début de la radiologie médicale pour examiner les organes digestifs (oesophage, estomac, intestin et côlon) qui ne sont pas visibles spontanément pour un diagnostic sur des radiographies standards.
Pour le haut appareil digestif (transit oeso-gastro-duodénal, transit du grêle), ces produits seront ngérés et leur passage à travers le tube digestif sera suivi en scopie avec réalisation de clichés sur les zones à examiner.
Pour le côlon (lavement baryté), le produit de contraste baryté sera introduit directement sous pression douce après mise en place d’une sonde dans le rectum. Dans ce cas également la progression du contraste à contre-courant dans le côlon sera suivie en scopie et des clichés seront réalisés sur les zones anormales.
L’utilisation de ces produits barytés présente très peu de risque en dehors des fausses routes lors de la déglutition avec efforts de toux (leur goût n’est pas très agréable…), et leur élimination se fait comme pour les aliments par les selles. Il faut cependant savoir que du fait de leur couleur blanche ils entraînent tout à fait normalement des selles plâtreuses et très décolorées.
Cas particuliers
- La femme enceinte : l’injection d’un agent de contraste IRM n’est pas recommandée mais peut être réalisée après appréciation du rapport bénéfice/risque. Les produits iodés peuvent être injectés en cas d’absolue nécessité (recherche d’embolie pulmonaire par exemple), mais il faut absolument en avertir le pédiatre après la naissance de l’enfant, car le seul risque est celui d’un dysfonctionnement de la thyroïde du fœtus.
De même si des examens d’imagerie avec produits de contraste iodé sont réalisés chez une femme allaitante il faut interrompre cet allaitement durant 48h, car l’iode passe dans le lait et peut agir sur la thyroïde du bébé. Par contre il semble ne pas avoir de risque avec le Gadolinium. - La Metformine : ce médicament est utilisé dans le traitement du diabète. Du fait du risque d’acidose lactique et d’insuffisance rénale induite par les produits de contraste en particulier iodés, il est recommandé d’interrompre le traitement par Metformine le jour de l’examen et de le reprendre au bout de 48h si le contrôle sanguin est satisfaisant
Conclusion
Pour que votre examen radiologique se passe le mieux possible et pour que le résultat soit fiable, voici quelques consignes à respecter :
- Avertir au moment de la prise de rendez-vous si vous avez déjà fait une réaction allergique lors d’un examen précédent avec produit de contraste, et apporter tous les documents en votre possession concernant cet incident :
- Compte-rendu de l’examen avec mention du produit de contraste.
- Tests allergologiques et carte d’allergie.
- Apporter les résultats sanguins concernant la fonction rénale en cas de facteur de risque (insuffisance rénale).
- Prévenir d’un examen avec injection de produit de contraste dans les 48h précédentes.
- Prévenir d’un éventuel traitement anti-diabétique par Metformine.
Fiche rédigée en collaboration avec le « Groupe CIRTACI » et le « Groupe Information Patient ».
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